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Remontons la "Route des moulins" de Siorac à Fongauffier.

Remontons la "Route des moulins" de Siorac à Fongauffier.*

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le segment de la R.D 710 qui relie Le Moulin de Siorac -dit de Pégary-  au lieudit saint cerninois du Moulin de La Porte, a priori, devrait officiellement, dans un futur proche, s'appeler "Route des moulins". Le moulin de Siorac est le dernier ouvrage de meunerie implanté sur un bief adjacent à la Nauze avant sa confluence avec la Dordogne. Il a connu un incendie nocturne à la fin des années 50.

Ce moulin partagea avec celui de Fongauffier et celui Lastour les dernières heures meunières de la Nauze.

On notera que le déversoir de son bief s'épanche directement dans la Dordogne. 

 

 

 

L'unique pigeonnier qui borde ce segment de route n'abrite plus ses hôtes depuis bien longtemps. 

 

Les ondes vives de la Nauze au coeur de ce printemps 2018 filent vers leur ultime point de répartition, en amont du Moulin de Siorac,  d'où elles rejoindront la Dordogne. La Nauze naturelle rassemble bien rarement la totalité de ses eaux. Tout le long de son

cours les ouvrages meuniers ont fractionné son écoulement pour alimenter les canaux d'amenée.

 

Le moulin de La Tute-Haute. Cette superbe bâtisse est monplaisanaise. Le moulin d'antan est devenu au cours du siècle précédent une scierie. Là une superbe roue à aubes actionnait le mécanisme de la scierie. Elle a été démontée au cours des années 60.

On notera que le meunier du début du siècle s'est établi là après son mariage. Il venait du moulin d'Écoute-s'Il-Pleut. Bergues  qui était le maire de Monplaisant lors de la Guerre de 14 fut appelé au front ainsi que son adjoint. Les documents d'état civil, lors de cette période douloureuse, étaient donc signés par un conseiller municipal qui assura l'intérim.

La Tute, eoccitan, veut dire "tanière, repaire"… de l'ours, bien évidemment…

 

Toujours à la Tute-Haute, mais sur la rive droite de la Nauze, il y avait un autre moulin qui depuis bien logtemps ne "mouline" plus. Son bief est vraisemblablement sec depuis le début du siècle précédent. Unique vestige de cet ouvrage la voûte, devenue souterraine, de ce moulin témoigne de ce passé pluri-séculaire.

 

Discussion devant la façade sud du Moulin de La Tute. Le bief superbement entretenu de cet ouvrage a supplanté l'ancien cours naturel de la Nauze. Ce déport des cours d'eau naturel s'observe çà et là pour des raisons diverses, notamment lors d'abandon d'activité meunière.

 

Cette superbe image donne une idée de puissance du cours d'eau. à La Tute on est dans un des rares sites où la Nauze réunit toutes ses ondes.

 

Le moulin de Fauvel a été rasé il y a bientôt un demi-siècle et rebâti sur à l'identique. Là le canal d'amenée du bief charrie probablement plus d'eau que le lit naturel. Cette belle image du passage de l'eau  sous la voûte rappelle que Fauvel fut un site meunier.

 

Le pont du corridor.

Cet ouvrage aussi modeste que magnifique se situe à la jonction des terres monplaisanaises et sioracoises. Pour réussir à saisir cette fort belle image Bruno a dû se livrer à un exercice d'équilibre entre les plantes aquatiques et le lit du ruisseau.

Ici on est à la croisée des reliefs collinaires de Fonmorte [Monplaisant], de Pech-Bracou  [Siorac] et des Chazmps-Petits [Sagelat]. 

 

Le tunnel du Raunel.

 

Ce tunnel qui se situe sous la ligne de chemin de fer est une niche ouverte sodans le remblai. Cet ouvrage permet l'écoulement du Raunel, ruisseau éprateur du massif forestier de la Bessède et, par ailleurs, accueille le déport du chemin rural qui depuis plus de 150 ans est l'accès à la colline de Fonmorte.

Ici, jadis, les enfants jouaient à l'écho.

 

Un village jadis abbatial.

Le double particularisme de Fongauffier, village bicommunal, est d'être le pivot excentré d'une commune [Sagelat] qui ne porte pas son nom et d'autre part d'être un ancien village abbatial qui n'a aucun lieu cultuel. Dans ce village dont la présence humaine remonte au Néolithique, la préhistoire, la protohistoire et l'histoire se sont succédées. Son nom dérive de Waiffer, dernier duc de la première version d'Aquitaine qui a failli être assassiné par la soldatesque de Pépin le BrRef au pied sa fontaine en 768.  Waiffer rattrapé à une centaine de kilomètres de là, dans la Double, expira à Eygurandes. Le cours de l'histoire aurait vraisemblablement été différent si Pépin avait échoué.  Fongauffier a vu passer le terrible Blaise de Lasseran de Montluc avide de trucider les adeptes de la religion réformée avant son génocide des plaines de Vergt.

Beaucoup plus agfréable à citer Joséphine qui passa là de multiples fois et dont la traversée collinaire monplaisano-sagelacoise porte son nom.

Ce village ceint de remparts sous l'Ancien Régime a perdu ses murs lors de l'ère révolutionnaire.

 

La Nauze souveraine des lieux.

Là la Nauze offre une escale champêtre sur sa rive gauche dans le parc municipal sagelacois. Ici sur le court segment qui de la réception du déversoir du Moulin du Cros à  la naissance du bief du moulin de la Robertie la Nauze réunit toutes ses ondes. 

 

Un lieu de mémoire.

Pour réunir en un lieu unique les noms des partisans tombés en 1944 un mégalithe en pierre, extrait à Grives.

 



27/04/2018
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